Eclairage déporté : Séance photo à Paris
Parfois il faut se lancer..
J’ai rencontré Julien dans le train en allant sur Paris. Il est entré et a pris un siège en face de moi; son look m’a tout de suite plu; une bonne gueule, une petite barbe soignée, des tatouages, il fallait que je lui propose un projet photo. Après avoir réfléchi pendant tout le trajet à la façon de l’aborder sans passer pour la lourde de service, je finis pas laisser ma carte en lui disant de m’appeler si jamais l’envie de poser lui prenait.
C’était il y a un peu plus d’un an maintenant. Il y a quelques semaines, je reçois un coup de fil du monsieur qui me dit qu’il serait content qu’on s’organise une séance. Le rendez-vous est pris; la semaine qui suit, on se boit une bière à une terrasse près de la Gare du Nord, histoire d’échanger un peu sur nos envies respectives.
Après avoir partager sur la direction que devait prendre cette séance, Julien qui connaît un peu mieux Paris que moi, m’indique une rue avec du cachet qui pourrait convenir; dans la foulée il me dit qu’il a une amie qui serait prête à nous prêter une salle de son bar pour faire d’autres photos et qu’une autre de ces amies, Audrey, serait motivée à venir poser poser avec lui.
Dans la rue Quincampoix.
Nous voici donc pour la première série de photos dans ladite rue. C’était le soir de la Saint Patrick, on y avait pas trop fait attention, et pour le coup il y avait pas mal de passage. Qu’à cela ne tienne on avait des photos à faire. Ce qui est marrant, c’est que même si on s’étale dans la rue, qu’on a peur de gêner, ce sont souvent les passants qui ont peur de nous déranger.
Comme on voulait une scène qui se déroulait de nuit, j’ai placé tranquillement les flashs en attendant que le soleil se couche et que les luminaires de la rue s’allument. Pendant qu’on s’installait, Lionel Loko, un copain photographe nous a rejoint, je ne l’avais pas vu depuis un bout de temps et l’avait invité à se joindre à nous.
J’ai testé plusieurs setups lumières et fait quelques portraits pour me mettre en jambe. Pour l’occasion j’avais pris deux flashs, un flash avec une gélatine orange dans une octobox de 80 cm que j’ai placé en contre juste derrière Julien et un flash dans un parapluie softbox de 100cm, placé juste derrière mois pour déboucher les ombres.
On ne retrouve pas vraiment cette lumière orangée sur toutes les photos finales, je me suis un peu amusé à jouer avec les couleurs et la balance des blancs en post traitement.
Shootant avec le canon 24-105 qui n’ouvre qu’à f/4, il a fallu avec la lumière ambiante qui n’était pas folichonne, poussé un peu les ISO; je savais cela dit qu’avec la stabilisation de l’objectif, je pouvais me permettre de descendre un peu la vitesse d’obturation, sans trop craindre de flou.
Au final la photo que je préfère et celle que l’on a faite peu de temps avant la fin de la séance (c’est souvent comme ça d’ailleurs). Pour cette image, Lionel avec ses bras de guerrier, à dû tenir à bout de bras l’octobox au dessus des modèles pendant un bon moment (oui parce qu’en bonne photographe je dit souvent “une dernière et c’est bon”, mais c’est souvent pas vrai). Toujours pour déboucher les ombres, le parapluie softbox était placé derrière moi.
Au bar le 0’Sullivan.
Deux semaines plus tard, on s’est donné rendez-vous dans le fameux bar le O’Sullivan, pour faire quelques images dans une des salle au sous-sol. J’étais plus que ravie en découvrant ce sous sol plein de charme. Je remercie d’ailleurs encore une fois Julien qui a pris la peine de chercher un endroit sympa et Marie d’avoir accepté, c’était quand même une sacrée opportunité et une première pour moi.
Comme à chaque fois je tâtonne un peu pour trouver la scène adéquate, le placement des modèles et des lumières. Même si j’ai souvent une idée bien précise de ce que je veux, il est difficile de tout calculer quand on ne connaît pas les lieux; en même temps je me dis qu’une marge d’improvisation ne fait pas de mal. On devait faire les photos uniquement dans la salle du fond, mais en en voyant le bar, je trouvais dommage de ne pas essayer quelquechose ici aussi. On avait une heure de disponible, on s’est mis au boulot de suite.
J’ai construit mon éclairage petit à petit, d’abord en plaçant une lumière, qui venait de derrière le bar, qui était déjà la mais pas visible avec les réglages du boîtier. J’ai donc placé une softbox de 60/90 cm avec un Canon 430ex II derrière le bar à une faible intensité.
J’ai ensuite placé un flash Yongnuo YN 560 II en contre (ou rim) derrière Julien, avec une grille nid d’abeille et une gélatine orange. Ayant cassé juste avant le sabot de mon déclencheur, Sven (l’amoureux d’Audrey venu pour l’occasion) a gentiment proposé son aide et est devenu pour la séance, le trépied de flash humain.
Pour l’ambiance, j’ai placé un peu plus loin dernière Julien un flash Yongnuo YN 460 nu avec une gélatine violette et orienté vers le mur.
Le temps filait et nous sommes donc passé dans l’autre salle. La aussi après quelques minutes de réflexion et après avoir aménager la salle à ma convenance, j’ai placé mes modèles; on voulait une scène sexy mais juste ce qu’il faut.
Pour cette image, j’ai placé ma softbox de 60/90cm à l’horizontal et juste au dessus d’eux, Sven était derrière moi avec un flash nu à très faible puissance pour déboucher les ombres et le flash nu avec la gélatine violette était placé derrière le fauteuil.
En reprenant le train ce soir là, j’étais content d’avoir osé il y a un an; au final, une super séance s’est mise en place, avec du coup un endroit dans lequel je n’aurais peut-être pas eu l’occasion d’organiser tout ça. Et comme à chaque fois, encore de bien sympathiques rencontres.
Merci à Audrey, Julien, Lionel, Sven et Marie de m’avoir permis de réaliser ces nouvelles images.
A bientôt..
Chô!